Les mots sont des baisers
Ce matin sur le rebord de ma fenêtre, une myriade de lettres s’y reposait en se réchauffant au doux soleil matinal de la Provence ! Poussés par les froids borées du nord, et un peu fatigués par le voyage, les mots qu’elles avaient formés paraissaient un peu défaits. Ils dormaient. Lorsque j’ai ouvert ma fenêtre, ils se sont éveillés, et dans cette douce chaleur matutinale, aux sons du chant des oiseaux, dans des senteurs de thym, de serpolet, et d’hysope, ils se sont mis à danser, virevolter, bondir et s’apparier. Les lettres étaient en fête, et un vrai bonheur ravissait. Je souriais de tant de joies, ô combien heureux de pouvoir les prendre au creux de mes mains et les inviter à entrer dans mon modeste chez moi ! Tous assis au bureau, nous avons pris notre petit-déjeuner ensemble, et ils m’ont parlé de toi, de ton merveilleux sourire qui les enchantait, du tendre baiser que tu les avais chargé de m’apporter, de ton univers où pour toi ils se font poésies, stances, odes, et sonnets, et comme de petits farfadets, ils ont repris la danse, aux sons lyriques de cette belle valse, et mes yeux émerveillés, ressemblaient à deux fanaux brillants, illuminés d’une fine lumière enchanteresse aux mille couleurs.
Ce matin, transporté au pays d’une fée, j’étais sous les feux d’une illumination. D’autres mots se sont formés, et je leur ai demandé d’aller à leur tour, se déposer sur le rebord de ta fenêtre de bureau. Voilà, ils viennent de prendre leur envol, guette, ils ne devraient pas tarder !
Comment ne pas te dire, merci mon amie, merci de toi, merci de ta joie, merci de tes sourires, merci de tes rires, merci de tes bises, enfin, merci tout simplement pour tous ces beaux écrits, contes, poèmes, fables, qui ravissent mon âme, charment mon coeur, et plaisent à mon esprit.
Tiens ! Il reste quatorze lettres sur le rebord de ma fenêtre, qui forment deux mots. Ils sont en retard ! Ça y est ils viennent de prendre leur envol à leur tour. Ne t’inquiète pas, ils vont rejoindre les autres.
Tendres baisers.
Paul Stendhal
25/07/2011