Triste fatum
Éclose un beau matin, cette vie m’a souri,
Promettant le bonheur, l’Amour, la joie, sans trêve.
En suivant son chemin, en dépit des roueries,
Elle a bercé mon coeur, d’espérances et de rêves.
Depuis ce temps lointain, mon âme a bien souffert,
Étouffant ses douleurs, ses peines, et sa tristesse.
Damné dans ce voyage, au destin mortifère,
Aimant pourtant la vie, cette scélératesse,
Mes espoirs envolés, elle choit sur un rivage,
Ô combien désertique, sans Soleil et sans Lune !
Cette solitude, en aura fait des ravages,
Laissant, les mains tendues, les tendres soupirs,
Et tous les sentiments, sur l’adret de la dune.
Seul, et abandonné, je ne peux penser pire.
Paul Stendhal