Humeur du jour : Paradigme sociétal
Le crâne d’un inioptérygien, poisson cartilagineux vieux de 300 millions d’années, vient de nous révéler sa structure cérébrale fossilisée, ce qui est une première pour un tissu mou nerveux aussi ancien. L’archéologie, nous apprend que les paysans qui peuplaient l’Europe il y a sept millénaires, n’étaient pas tous de paisibles agriculteurs, la découverte de milliers d’ossements dans la ville allemande de Spire (Rhénanie-Palatinat), témoignant de pratiques anthropophagiques encore, à ce jour, inexpliquées. Entre ce cannibalisme de masse au néolithique, et la découverte de cette équipe scientifique utilisant la technique de l’holotomographie synchroton pour décrire la structure cérébrale fossilisée d’un poisson cartilagineux, la nature Humaine a colonisé la Terre. Comme nous dit le prophète, « Car mille ans sont à tes yeux, comme le jour d’hier, quand il n’est plus, et comme une veille de la nuit » .* Aujourd’hui que devons-nous penser de cette connaissance ? L’irréfragable évidence, nous apeurerait-elle ? Il faut le croire, assurément. Ce n’est pas Phinéas Gage, jeune employé de la compagnie de chemins de fer Rutland & Burlington qui nous aurait dit le contraire. Un jour de l’été 1848, sa tête transpercée par une barre de fer, altéra profondément son comportement, et il souffrit d’un grave trouble de la personnalité entraînant sa déchéance et sa ruine. Le temps nous sépare, mais la science nous réunit. Notre identité, mot de racine étymologique latine, signifiant « idem », nous rappelle que nous n’avons nul besoin de nous glorifier, car l’histoire nous remémore qui nous sommes, des êtres vivants, emplis de manichéisme.
Paul Stendhal
* Psaume. 90:4