Allegoria
Avec ses jolis mots, qu’elle manie avec art,
Voguant les sons d’une si douce symphonie,
Elle enchante les cœurs, tout comme le grand Mozart,
Clamant avec génie, de pures harmonies.
Talentueusement, sa belle poésie,
Offre à tous ses lecteurs, ébaubis de plaisir,
Un indicible émoi, qui vraiment les saisit,
Sentiment d’un bonheur, qui les fait s’abeausir.
Muse d’un autre temps, elle sillonne le monde,
Et seule sur ce chemin, par delà les confins,
Souriant à la vie, elle vogue sur l’onde,
Regardant l’horizon, en un désir sans fin.
Elle sut des Érinyes, que sans ce bel Oreste,
Melmoth prenait son âme, dans le Styx, la noyant.
En louant Calliope, près d’un destin funeste,
Ravisant son esprit, il devint clairvoyant.
Contre vents et marées, son radeau prit les lames,
Il tangua plusieurs fois, mais ne sombra jamais.
En croisant les fanaux, rayonnant de leur flamme,
Mue par les alizés, cette vie l’acclamait.
Énéide du siècle, elle en eut la victoire,
Naviguant maintenant, en toute liberté,
Taisant ses souvenirs, et cachant son histoire,
Sémillante de joie, en toute pureté.
Paul Stendhal
27/04/2012